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Etats généraux de l’alimentation L’aval de la filière biologique appelle à une profonde transition agricole

Le Synabio, qui représente les entreprises transformatrices et distributrices de produits biologiques, appelle le Gouvernement à faciliter une « profonde transition des filières agroalimentaires » vers des « modes de production et de consommation plus résilients et plus durables ».

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Dans le cadre des Etats généraux de l’alimentation, le Synabio, qui fédère 180 entreprises de transformation et de distribution de produits biologiques représentant la moitié du marché de la bio, ainsi que six interprofessions régionales, appelle le Gouvernement à mettre en place des mesures permettant « une profonde transition des filières agroalimentaires ».

« Les EGA visent à relancer la création de valeur dans les filières agroalimentaires et à accompagner la transformation des modèles de production afin de répondre davantage aux attentes et aux besoins des consommateurs. Ce défi, c’est celui que les acteurs de la bio relèvent tous les jours en pratiquant une agriculture respectueuse de la santé et de l’environnement et en développant des relations économiques équilibrées et durables au sein de leurs filières », explique le syndicat.

« Demain, il nous faudra des filières bio françaises structurées et pérennes, capables de satisfaire des consommateurs plus nombreux. » Et le syndicat de formuler huit propositions de mesures pour accompagner le développement de la filière :

  1. Un plan de développement à cinq ans mobilisant l’Etat, les régions et les agences de l’eau avec un objectif de 20 % de la SAU en bio en 2022. Pour atteindre cet objectif, il faudra flécher un milliard d’euros sur cinq ans vers la bio, c’est-à-dire 20 % du « plan national de modernisation » de l’agriculture annoncé par Emmanuel Macron ;
  2. La pérennisation des aides aux agriculteurs bio ;
  3. Un accès au foncier facilité pour les agriculteurs bio ;
  4. La TVA sur les produits bio à 2.1 % (taux super-réduit) compte tenu des impacts positifs de la bio pour la collectivité (effets sur la santé et l'environnement)
  5. Un objectif de 20 % de bio locale en restauration collective publique et privée ;
  6. Une augmentation du Fonds Avenir bio à 12 millions d’euros par an pour accompagner la structuration des filières ;
  7. Le fléchage de 1 % du Livret de développement durable et solidaire vers les investissements dans les entreprises bio ;
  8. Le soutien à l’innovation et la recherche sur l’agriculture biologique.

« Il s’agit d’inventer des modes de production et de consommation plus résilients et plus durables, insiste l’organisme. C’est justement le programme de l’agriculture biologique et il appartient au ministère d’en faire une vraie priorité dans le cadre de ces Etats généraux. »

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